Dalida et François M.

 

Dalida reste, trente ans après sa mort,

un mystère pour bon nombre de ses fans.

Alors qu'un film sort cette semaine

sur la vie de Iolanda Cris­tina Gigliotti de son vrai nom, 

Dalida réalisé par Lisa Azue­los,

retour sur l'un de ses secrets les mieux gardés :

son idylle avec François Mitter­rand.

Iolanda Cris­tina Gigliotti, dite Dalida, restera à jamais dans l'histoire de la variété française pour ses tubes Paro­les...Pa­roles,  ou encore Gigi l'Amoroso. Un biopic sort en salles ce mercredi 11 janvier, Dalida, réalisé par Lisa Azue­los. Si l'on a beau­coup parlé des derniers pépins de santé de l'inter­prète prin­ci­pale du film, Sveva Alviti, qui va depuis beau­coup mieux, il est temps de se pencher sur l'un des secrets les mieux gardés de la vie de la mythique chan­teuse.
Dans un ouvrage paru en 2007, celle que Dalida appe­lait sa petite soeur, Jacque­line Pitchal, révèle sa rela­tion avec un homme, qui ne venait pas d'avoir 18 ans, un homme marié, un homme puis­sant, l'ancien président de la répu­blique, François Mitter­rand.
Jacque­line Pitchal révèle à l'époque à nos confrères de Paris Match la teneur d'une conver­sa­tion datant de 1979 entre la chan­teuse, elle-même et son époux, Guy.
« Elle avoue une idylle avec un homme passion­nant, admi­rable. Il s'est marié très jeune, sa posi­tion ne lui permet pas de divor­cer, mais son couple est libre... Il s'ap­pelle François. »
La confi­dente de Dalida explique que la chan­teuse est « émous­tillée, visi­ble­ment amou­reuse, évasive ». Après plusieurs semaines, et intri­guée par l'iden­tité de son cour­ti­san, Jacque­line Pitchal aurait alors mis les pieds dans le plat. Elle décrit la scène ainsi:
« Ton François, il ne porte pas dans son cœur la cocarde bleu-blanc-rouge, par hasard ? - Chut ! me dit-elle, bais­sant d'un ton, de crainte que notre employé n'en­tende. Il ne faut le dire à personne. »
La rela­tion s'installe. D'après Jacque­line, "dans le milieu poli­tique, c'est un secret de Poli­chi­nelle depuis bien long­temps".
« Galant, il lui apporte souvent des roses. Très espiègle, il est heureux comme un collé­gien qui fait l'école buis­son­niè­re... Bon vivant, il prend un plai­sir fou à venir inco­gnito, coiffé, lorsque le temps l'exige, d'une casquette. Doutant toujours de son paraître, il lui demande souvent : « Comment ça me va ? » Ça atten­drit Dali (Ndlr: le surnom que Jacque­line donne toujours à Dalida). Subju­guée, elle se plonge dans ses œuvres. »
Cela ne fait aucun doute, "Pour elle c'était une belle et vraie histoire d'amour."
L'idylle de Dalida dure quelques années. La chan­teuse vit en véri­table groo­pie la victoire de François Mitter­rand face à Valéry Giscard d'Estaing en 1981. Le deux tour­te­reaux se voient régu­liè­re­ment, au point que des travaux sont entre­pris à la demande du président tout juste élu à proxi­mité du domi­cile de Dalida.
« Les ouvriers installent des réver­bères. Ordre des services secrets... Ils craignent que le président ne soit pris dans une embus­cade. »
La rela­tion s'installe trop. Cela commence à se savoir, et cela gêne l'Elysée. François Mitter­rand ne peut justi­fier une telle rela­tion, et d'autres hommes poli­tiques la raillent ou lui font des avances. Alors le président lui fait remettre une lettre alors que la chan­teuse devait se rendre sur le plateau de « L'heure de vérité ». Mitter­rand crai­gnait que ce secret ne soit divul­gué en direct à la télé­vi­sion. Ce ne sera pas le cas. Dalida n'en dira jamais rien publique­ment.
D'après Jacque­line Pitchal, le pouvoir les a sépa­rés, mais il y avait beau­coup d'amour entre elle et lui.
« Elle s'y atten­dait, certes, mais cela ne l'a pas empê­chée de garder de cette liai­son une grande bles­sure. »
La chan­teuse s'est envo­lée avant la fin du premier mandat de François Mitter­rand, en 1987, à l'âge de 54 ans, gardant en elle ses bles­sures, et ses secrets.
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