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bruphi

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“ MA VIE ...MA VIE..ELLE ME RACONTE DES HISTOIRES ” - mardi 14 décembre 2021 16:40
10 kiffs

Création : 03/12/2010 à 15:20 Mise à jour : 05/12/2022 à 16:09

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14 articles taggés NOTRE SANTE

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Voici les voix qu'entend un schizophrène dans sa tête !

Un groupe de médecins,
avec l'aide de leurs de patients atteints de schizophrénie,
ont crée cette vidéo ci-dessous en se basant sur leurs témoignages. Pour être le plus proche possible de la réalité,
ils ont par la suite fait écouter ce son à des schizophrènes
pour être sûr que ce qu'ils entendaient dans leur tête
était similaire à ces sons.
Ce son a été réalisé avec des patients anglophones...
imaginez la même chose en Français.

Ajouter cette vidéo à mon blog

 
 
La schizophrénie est une maladie du cerveau
qui atteint aujourd'hui environ 1% de la population mondiale
(2 fois plus que des malades atteints d'Alzheimer).
Il s'agit d'une maladie qui survient surtout chez les adolescents ou en début d'âge adulte (entre 15 et 30 ans) peu importe le sexe, l'ethnie etc...
Voici les différents comportements que peut avoir un schizophrène :
- difficultés d'être en contact avec ses proches...
- entendre des voix...
- énormes difficultés de faire la différence entre le réel et ce qui       n'est pas réel...
- percevoir son entourage comme hostile, se méfier de tout le monde jusqu'à ressentir une insécurité permanente...
 
Voici les voix qu’entend un schizophrène dans sa tête !
 
Tags : NOTRE SANTE
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#Posté le mardi 01 septembre 2015 03:14

Modifié le mardi 01 septembre 2015 03:33

Pourquoi les gays sont-ils davantage victimes de solitude

 

Pourquoi les gays sont-ils davantage victimes de solitude
°
C'est un article qui a résonné dans beaucoup de têtes, comme un signal d'urgence. Un pavé dans le Marais. Les gays sont – plus que les hétéros – victime de solitude et de ses conséquences psychologiques et comportementales qui les mettent en danger, qui les rend malades et les tue.
À côté de l'image des gays festifs et heureux en ménage (et encore merci, ils existent et par milliers), il y a une « épidémie de solitude gay » (comme se nomme l'article qui se penche sur la question) que personne n'avait jamais aussi bien pointé du doigt. Une longue étude qui met à jour les contradictions, les clichés et les besoins d'une communauté gay en perpétuelle évolution. L'auteur Michael Hobbes raconte ses discussions avec de jeunes gays aux États-Unis, des histoires qui pourraient « avoir lieu partout dans le monde ». À n'en pas douter. À les lire, on a même l'étrange impression qu'ils parlent de chacun d'entre nous....
Là-bas, comme en France, la grande majorité du grand public est en faveur du mariage entre personnes de même sexe, de l'adoption, de la PMA... En 20 ans, on est passé de 27% d'opinions favorables en 1996 à 61% en 2016 chez nos cousins américains. S'il est indéniable que la communauté LGBTQ a fait plus de progrès du point de vue légal, de la représentation dans la culture et de l'acceptation sociale que tout autre groupe démographique au cours de l'histoire, tout ne semble pas pour autant très rose « pour tous ».
Les taux de dépression, de solitude et d'abus de toutes sortes dans la communauté LGBTQ n'ont pas bougé d'un iota depuis des décennies. Aujourd'hui :
– Les gays sont de 2 à 10 fois plus susceptibles de se suicider que les hétérosexuels;
– Nous avons deux fois plus de chances de vivre un épisode de dépression majeure;
– Dans un sondage auprès des hommes gays récemment arrivés à New York, les trois quarts des personnes interrogées souffraient d'anxiété ou de dépression, abusaient de l'alcool et des drogues ou avaient des comportements sexuels à risque, ou une combinaison de tout ça;
– Les gays ont moins d'amis proches que les hétéros ou les femmes lesbiennes;
– Aux Pays-Bas, où le mariage entre personnes de même sexe est légal depuis 2001, les homosexuels sont encore aujourd'hui trois fois plus susceptibles de souffrir d'un trouble de l'humeur que les hétéros, et 10 fois plus susceptibles d'avoir des gestes d'«automutilation suicidaire»;
– En Suède, qui permet les unions civiles de même sexe depuis 1995 et le mariage en bonne et due forme depuis 2009, les hommes mariés à un homme ont un taux de suicide trois fois plus élevé que les hommes mariés à une femme.
Ces constats tragiques faits, corrélés à des analyses que réalisent d'autres associations sur le terrain depuis longtemps, Michael Hobbes a interviewé de nombreux experts. Comme Travis Salway, chercheur au Centre de soins médicaux de Vancouver. Ce dernier a passé les cinq dernières années à tenter de comprendre pourquoi les hommes gais se suicident autant :
Auparavant, la principale caractéristique des homosexuels était la solitude ressentie « dans le placard ». Aujourd'hui, des millions de gais s'affichent ouvertement, mais ils ressentent autant d'isolement.
Il a découvert que les gays, partout, peu importe leur âge, affichaient des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires, de cancer, d'incontinence, de dysfonction érectile, d'allergies et d'asthme. Salway a découvert qu'au Canada, plus d'hommes gays mourraient par suicide que du sida, depuis de nombreuses années.
 Pourquoi les gays sont-ils davantage victimes de solitude

°
Les conséquences d'une culture du rejet
Selon Alex Keuroghlian, directeur du centre de santé LGBT de Boston, les homosexuels sont «conditionnés à anticiper le rejet». Le concept utilisé par les chercheurs pour décrire ce phénomène est celui du «stress minoritaire». Le concept est simple : être membre d'un groupe marginalisé requiert beaucoup d'efforts. Lorsque vous êtes la seule femme dans une réunion d'affaires ou le seul homme noir dans votre dortoir à l'université, vous pensez différemment des membres de la majorité. Globalement, on anticipe tellement les réactions en fonction de sa particularité (noir, femme, gay, handicapé, gros...), qu'on en développe une forme de stress qui nous pénalise. « Même si vous n'êtes pas stigmatisés ouvertement, penser constamment à ces possibilités devient usant, à la longue », analyse Hobbes.
William Elder, un chercheur et psychologue en traumatismes sexuels explique également :
Pour les hommes gays, le traumatisme provient d'une exposition constante au stress. Lorsque vous vivez un traumatisme, vous aurez le genre de trouble du stress post-traumatique qui se guérit avec 4 à 6 mois de thérapie. Mais lorsqu'il est dû à des années et des années d'exposition à de petits facteurs de stress — des petites choses qui vous font constamment vous demander « est-ce que c'est à cause de ma sexualité? » — ça peut être encore pire.
En fin de compte, grandir en tant que gay, serait aussi néfaste pour la santé que de grandir dans une extrême pauvreté.
Une étude de 2015 a démontré que les gais produisent moins de cortisol, une hormone reliée au mécanisme du stress. Leurs systèmes sont tellement constamment activés, à l'adolescence, qu'ils en deviennent amorphes à l'âge adulte, affirme Katie McLaughlin, l'une des auteures de l'étude. Dans une autre étude, en 2014, les chercheurs ont comparé les risques cardiovasculaires des adolescents gays et hétéros. Ce qu'ils ont découvert, c'est que les jeunes homosexuels ne subissent pas plus d'«événements stressants» (en d'autres mots, les hétéros ont eux aussi des problèmes), mais les événements stressants qu'ils vivent infligent plus de dommages à leurs systèmes nerveux. Une étude publiée en 2015 a démontré que les taux d'anxiété et de dépression étaient plus élevés chez les hommes qui s'étaient récemment affichés que chez ceux qui étaient encore dans le placard.
Pour finir de dresser un portrait un peu dramatique – mais utile – de la situation, on note en parallèle que Grindr, l'application de rencontre la plus populaire chez les gays, affirme que ses utilisateurs passent en moyenne 90 minutes par jour sur l'appli. 90 minutes !!! C'est devenu pour de nombreux hommes, le premier mode d'interaction avec d'autres gays. Plus facile, plus rapide, plus déceptif aussi... Ces « réseaux sociaux » participent à un certain sentiment d'exclusion. Car ils surlignent les opinions négatives que nous entretenons parfois déjà à notre propre sujet. Lors des interviews que William Elder a mené, il a découvert que 90% des gays affirmaient vouloir un partenaire qui soit grand, blanc, musclé et masculin. Pour la vaste majorité d'entre nous qui répondons parfois à un seul de ces critères, « ces applis de rencontres deviennent une excellente façon de nous sentir laids ». Même lorsque cela marche, certains plongent parfois dans une consommation sexuelle désincarnée.
Sur le Huffington Post, Adam témoigne :
C'est tellement plus facile de trouver quelqu'un pour une rencontre sur Grindr que de se rendre dans un bar. Surtout si vous venez tout juste de vous établir dans une nouvelle ville; rien n'est plus simple que de laisser les applis de rencontres remplacer totalement votre vie sociale. Il devient de plus en plus difficile d'aller au-devant d'une situation sociale où vous devrez faire un effort.
On a intégré une mauvaise image des gays, via une homophobie, un patriarcat et une misogynie insidieuse de la société (renforcée régulièrement des prises de parole et des actes de violence). Même en couple, les gays se sentent souvent seuls. Ils n'osent pas toujours se tenir la main. Puis, les gays ne se sentent pas toujours représentés, ni par les magazines gays (TÊTU y compris, et nous y travaillons), ni par les soirées, ni par les associations militantes, ni par les phénomènes qui effraient ou maintiennent de nombreux gays dans une relative solitude : drogues, sexe, masculinité exacerbée, culte du corps, gay pride...
 
Des conséquences graves... à dangereuses
 
La société actuelle promeut la vitesse, la performance, le dépassement de soi. Elle anéantit la faiblesse et le doute. Et elle entraîne chez beaucoup un culte du corps, de la perfection, une volonté de correspondre à des canons de beauté des magazines, des films pornos qui se traduit par une surconsommation des salles de sport. L'excès produit une forme de dépendance. Et le corollaire, pour ceux qui ne peuvent pas atteindre ces objectifs est autant un surcroît d'isolement qu'un sentiment de rejet de ses pairs de ne pas entrer dans ces canons supposément dominants.
Il semble qu'un phénomène d'accélération s'opère, et qu'entre autre, les drogues, notamment en contexte sexuel (le chemsex) soit pour certains une réponse, une aide, avant de devenir une mise en danger. Pour les mêmes ou d'autres : dépressions, suicides, problèmes d'image de soi et culte du corps émaillent les quotidiens, l
oin des cercles de solidarités habituelles.
Qui a dit que nous avions tout acquis avec le mariage pour tous ?
Si le texte n'apporte pas de solution, c'est bien une prise de conscience qu'il s'agit de provoquer, déjà. Quels liens retisser, comment palier le délitement ou l'évitement de certaines populations dans la communauté, comment véhiculer moins de clichés
tout en se faisant « plaisir » aux yeux...
Nul doute que toutes les composantes de la communauté ont leur rôle à jouer, mais qu'ils le jouent vraiment tous, en rappelant que chacun à sa place dans la communauté, et qu'en être extérieur doit résulter d'un choix et non d'une conséquence, d'une lassitude,
d'une mésestime de soi...
CONTACTS UTILES :
http://psygay.com/http://asso.medecinegayfriendly.fr/Ligne Azur.org : https://www.ligneazur.org/ ou 0801 20 30 40 du lundi au samedi de 17 h à 21 h (Coût d'un appel local) Information et soutien contre l'homophobie et pour la prévention du comportement suicidaireÀ LIRE :
L'ÉPIDÉMIE DE LA SOLITUDE GAIE en français, sur The Huffington Post Canada
http://projects.huffingtonpost.ca/epidemie-solitude-gay/
 
 
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#Posté le samedi 29 avril 2017 16:54

vieillir avec le VIH ...

vieillir avec le VIH ...
°°°
C'est un homme frêle, les mains et le visage décharnés mais le rire facile, qui ouvre la porte. Frédéric Navarro sera bientôt à la retraite, mais aime à se définir comme un éternel "punk". Ce quinqua, la taille moyenne et mince, porte des baskets vernies rouges et arbore fièrement le slogan "Danser = Vivre" de son association, Act Up-Paris, sur un tee-shirt noir. De fins cheveux rouges s'élèvent, hirsutes, au-dessus de son long visage jovial. "La crête rouge, ça me prend par moments ! sourit-il au milieu de son appartement parisien. Mais je n'ai pas le complexe de l'âge ! Quand ça me prend, je garde les cheveux poivre et sel." 
A 57 ans, dont trente et un passés avec le VIH, Frédéric Navarro est un "survivant", l'un des quelque 50 000 Français de plus de 50 ans apprenant à vieillir avec le virus. Comme beaucoup, il jongle entre une santé chancelante, une précarité de longue date et l'isolement du quotidien. Mais il poursuit la lutte, heureux de vivre une cinquantaine qu'il n'aurait jamais osé envisager dans sa jeunesse. "Tous les matins, je me réveille et je me dis : 'merci la vie, merci Christian'", confie-t-il, le regard noisette pétillant. Christian, son compagnon durant dix-huit ans, est mort des suites du VIH en 2010, à l'âge de 47 ans. Frédéric lui a promis de vieillir avec. 
 En cet après-midi de novembre, celui qui fut président d'Act Up-Paris en 2012 et 2013, "lors des débats sur le mariage pour tous", dévoile un appartement en chantier. Des boîtes de chaussures et des livres envahissent son salon, entre le numéro des Inrocks sur 120 Battements par minute, des courriers et des médicaments éparpillés sur les meubles. "Je suis en train de me réapproprier l'espace", reconnaît-il en souriant, peinant à déambuler entre ses affaires et celles de son compagnon disparu. Dans ce deux-pièces sombre d'environ 50 m2, aux murs ocre et beige, les références à la lutte contre le sida sont partout. Deux affiches d'Act Up-Paris appelant au port systématique du préservatif sont collées au mur. Sur son lit, un recueil de portraits de personnes séropositives. En bas d'une photo encadrée et prise par Christian, un autocollant "Silence = Mort". Frédéric Navarro tente de réorganiser sa vie avec le VIH, après le deuil et avant la retraite. 
Aujourd'hui, il rêve d'une veillesse sans virus. "Utopiste", il croit fermement à un vaccin qui, un jour, lui ôtera cette maladie "qui fout tout en l'air" de son corps abîmé. Vivre, et même vieillir avec le VIH ? L'idée était insensée en 1986, quand Fred Navarro a découvert sa séropositivité. "J'étais homosexuel, et j'étais usager de substances par intraveineuse, glisse-t-il. Je n'ai pas cherché la cause. Ce qui était important, c'est que j'étais porteur du virus, et qu'il ne fallait pas le propager." 
À l'époque, Frédéric Navarro voit la mort approcher à grands pas. Il ne sait pas quand et se sent toujours "en forme", mais n'envisage plus un seul projet à long terme. L'épidémie touche la communauté homosexuelle de plein fouet, sa propagation est dévastatrice. Il se rappelle encore parfaitement cette semaine où il a enterré onze amis. Il avait 29 ans.

J'étais totalement effondré. J'ai passé trois ou quatre ans à faire le deuil de ma vie. 
Frédéric Navarro, séropositif depuis 1986Au début des années 1990, le jeune trentenaire sent son état se dégrader.Des zonas apparaissent sur sa peau, et une pneumonie suivie d'une pneumocystose l'attaquent frontalement. Les années passent, puis une "rougeole carabinée", accentuée par le VIH, le cloue à l'hôpital pendant six mois. Frédéric Navarro perd alors son poste de conseiller pédagogique en alphabétisation au sein d'une association d'aide aux migrants. Reconnu handicapé à 80%, le jeune homme se voit verser l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Nous sommes en 1994, et il sait déjà qu'il ne pourra plus jamais travailler.
A l'âge où tout se construit, Frédéric Navarro ne se projette plus, ni au travail, ni en amour. Sauf, peut-être, un soir de 1992 à la sortie de son association, dans un bar de Belleville, à Paris. Quelque temps plus tôt, il y a aperçu "un magnifique blond, un peu rock", se souvient-il. Allongé sur son lit au milieu d'un fatras de vêtements, le quinquagénaire raconte avec un grand sourire cette soirée où il a invité Christian à venir danser, puis à boire un verre "à la maison". "On boit des bières, puis je lui révèle que ça fait des mois que je bave sur lui !"

Christian m'a dit : 'Je suis séropositif, on me donne quatre mois et demi'. J'ai pris ces quatre mois et demi. Ça a duré dix-huit ans.
vieillir avec le VIH ...°°°
 La révolution des trithérapies, vers la fin des années 1990, change le cours de sa vie. "Je me pensais mort, condamné. J'ai dû faire le deuil de mon deuil", dit-il, prêt à allumer une nouvelle cigarette. A bientôt 40 ans, il commence les traitements qui le maintiendront en vie : 35 médicaments par "jour et nuit". Des vomissements aux diarrhées, des "douleurs partout" au manque d'appétit, les effets secondaires sont éreintants. Et, surtout, constants. 
En parallèle, Frédéric Navarro entre dans un protocole d'hormones de croissance qui, selon lui, le fera flancher encore plus. Il est hospitalisé pour une encéphalite six mois après le début des tests. Avec cette inflammation qui "écrase des lobes du cerveau et pince des nerfs", précise-t-il, il ne peut coordonner ni ses bras ni ses jambes. Pendant un an et demi, il doit marcher avec des béquilles et peine à manger. Une fois remis, il décide d'apprendre à mieux connaître le virus, notamment grâce à l'aide d'Act Up-Paris. Frédéric Navarro liste, d'un ton calme mais déterminé, les slogans historiques de l'association. L'un d'eux, "Information = Pouvoir", l'a peut-être sauvé. 

J'ai compris que le virus, c'était moi qui le contrôlais, et pas lui. Je devais juste l'amadouer. A partir de là, je n'ai plus eu de maladie opportuniste.
Frédéric NavarroDepuis 2000, Frédéric Navarro vit donc mieux sa séropositivité. Vit-il bien pour autant, lui qui, flottant dans ses vêtements amples, semble toujours fragile ? "Aujourd'hui, je me sens comme un pape ! s'exclame-t-il avec son accent gardois en se levant de son lit, bras grands ouverts. Je me sens réellement en bonne santé." Il pointe du doigt une boîte de comprimés sur sa table de nuit. Depuis quatre ans, il ne prend plus qu'un médicament, l'antirétroviral Triumeq, chaque matin. "Et avec un petit café, tout va bien", s'amuse-t-il.
Frédéric Navarro ne relativise rien pour autant. "C'est une inflammation incessante de vivre avec le virus", rappelle-t-il. Il y a les douleurs aux jambes, "très lancinantes", la fatigue "plus que chronique" et les acouphènes. Sa maigreur ne vient pas uniquement du fait que "dans la famille, on n'était pas des Musclor". Depuis longtemps, il souffre de lipoatrophie, une perte anormale de tissus graisseux liée au VIH. Dans son salon traîne une boîte de compléments alimentaires destinés à soigner son ostéoporose"critique". Frédéric Navarro allume une nouvelle cigarette. Il sait bien qu'il devrait arrêter. Le cancer est devenu la première cause de mortalité des personnes séropositives, selon Sidaction. Mais "pour moi, fumer, c'est une drogue", souffle-t-il dans un nuage de fumée.  

"Je vis doucement le matin et pas trop vite l'après-midi. J'ai mal, mais j'y vais quand même. Je kiffe la vie, je la bouffe par tous les bouts. Elle est tellement belle..."
 
vieillir avec le VIH ...


A 57 ans, Frédéric Navarro rêve à nouveau de ses jeunes années à Lisbonne, où il a vécu pendant plus de cinq ans. Mais son suivi médical et ses ressources l'empêchent de quitter Paris. Sans travail, il vit avec 600 à 800 euros par mois depuis plus de vingt ans. Et pour continuer de percevoir l'AAH, il doit rester sur le territoire français. "On ne vit pas, on survit", tranche-t-il posément. 
Avec l'aide d'Act Up-Paris, dans le courant des années 2000, Frédéric et Christian ont pu louer l'appartement où il vit encore aujourd'hui. Ce logement social ne lui coûte "que" 200 euros chaque mois, mais cela représente un quart de ses revenus. Avec les 600 euros qu'il lui reste, il paie les factures, la nourriture et les autres dépenses du quotidien. "Je fais la fin des marchés", confie-t-il, un sourire malicieux en coin. 
 

J'ai coupé tous mes loisirs. Avec Christian, on allait au cinéma, au théâtre, à l'opéra... On était à fond !
Frédéric NavarroFaute de ressources, le quinquagénaire, pourtant très sociable, reconnaît qu'il n'a "plus beaucoup d'activités". Il s'accorde parfois un ciné, reçoit ses amis "de temps en temps" et continue à faire "la teuf" quand il le peut. Il a réduit drastiquement les sorties au restaurant. L'avenir l'inquiète : "La retraite, ça ne va pas être jojo." N'ayant cotisé que de 1978 à 1994, Frédéric Navarro sait bien qu'il ne pourra toucher que le minimum vieillesse et qu'il doit se préparer à vivre les prochaines décennies sans l'espoir d'un meilleur niveau de vie. 
Cela ne l'empêche pas de toujours militer chez Act Up, deux fois par semaine, et de temps à autre dans diverses associations. Mais le rythme contraste avec celui, effréné, qu'il a connu en étant président d'Act Up-Paris. A l'époque, "c'était du 24 heures sur 24, on pouvait m'appeler à n'importe quelle heure du jour et de la nuit", se souvient-il. Désormais, les journées sont plus longues, mais aussi plus reposantes. 
"Je m'occupe de Mystique, raconte-t-il en caressant son chat noir blotti près de lui sur son lit. 
Mais je m'emmerde !" 
 
vieillir avec le VIH ...

Dans l'appartement désordonné, la solitude s'invite une fois le soleil couché. "J'ai des amis, mais quand je rentre ici, je suis seul, le soir en particulier, soupire Frédéric Navarro. Je traîne, je tourne comme une vieille toupie. Et je me demande quand il y en aura un autre ici."
Assis sur son lit, une nouvelle cigarette à la main, il confie son espoir de pouvoir, un jour, "rencontrer un fêlé pour faire un bout de chemin"ensemble. Depuis la disparition de l'homme de sa vie, la vie, justement, est "moins légère". Pourtant, Frédéric Navarro poursuit les rencontres, en quête d'un nouvel amour et d'une "vie partagée", la seule qui, selon lui, "vaut vraiment le coup d'être vécue". Mais à bientôt 60 ans, et en étant séropositif, cette quête est plus ardue.
 

Dans les bars, si vous avez 40 ans, vous êtes un vieux ! Et en étant séropo, ce n'est même pas la peine. Ce n'est pas simple d'annoncer que vous êtes porteur du virus. Il y a encore beaucoup de rejet. 
Frédéric NavarroFace à cette "vie personnelle déserte", Frédéric Navarro n'évoque pas, d'emblée, ses attaches familiales. Une vieille photo de sa mère et de ses deux s½urs est pourtant accrochée sur le mur du salon, entre deux autres clichés. "Je n'ai plus de famille pour moi", finit-il par lâcher. Il a perdu contact avec son père dans les années 1990, "parce qu['il] étai[t] pédé et fier de l'être".
Une décennie plus tard, ce sont ses relations avec "sa fratrie" – deux petits frères et deux grandes s½urs – qui se sont délitées. Tout est parti d'une altercation avec l'une d'elles, peu avant la mort de leur mère, en 2007. Fred vient de rentrer dans leur Gard natal et discute avec un homme "aux cheveux longs, et maquillé". "Quand je suis rentré chez ma s½ur, elle m'a dit : 'Dehors, toi le pédé'." 





J'ai appris la mort de mon père sur Facebook. Mes frères et s½urs m'ont écrit pour me dire que papa était mort, et que son incinération avait lieu le jour même...
En cette veille de Journée mondiale de lutte contre le sida, Frédéric Navarro retrouve d'autres bénévoles, jeunes et moins jeunes, dans les locaux d'Act Up-Paris, au pied du parc des Buttes-Chaumont. Les lieux sont étroits, les militants se bousculent. Cet après-midi-là, il faut organiser "le matériel" : autant de préservatifs, d'affiches, de brochures d'information et de pin's aux couleurs d'Act Up, qui serviront pour la manifestation et les événements des jours suivants. Le moment est décisif. Pour la première fois, des associations organisent une "Fight Aids Paris Week", deux jours entiers d'ateliers, d'expositions, de soirées et de commémorations autour des luttes contre le sida. 
Assis discrètement derrière une table sur laquelle reposent préservatifs et cartons de brochures, Frédéric Navarro discute avec ceux qu'il appelle sa "nouvelle famille". "Je regarde les autres travailler, c'est le privilège de l'âge !", plaisante-t-il, le ton constamment rieur. Si Frédéric Navarro garde une joie de vivre qui semble inébranlable, c'est en partie grâce à eux, grâce à ce lieu où il a appris à vivre avec le virus. Act Up, "c'est un groupe dans lequel je me sens bien, où on se sent libre. Il y a souvent des prises de bec, mais on peut tout dire ici."
Lutter apporte à ce militant aguerri "une raison de continuer à vivre", poursuit-il. La vie, je ne la laisserai pas passer comme ça. Le militantisme est une canne, une béquille supplémentaire" pour s'y accrocher. A bientôt 60 ans, et après plus de trois décennies d'épidémie, le quinquagénaire poursuit aussi la lutte car, selon lui, tous les combats restent à mener. En France, près de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année, et 25 000 l'ignorent encore. "Ho ! Le message de prévention n'est pas adapté !" s'énerve-t-il face à ces chiffres. Surtout, il rejette le discours ambiant autour du VIH, qui catégorise ce "virus mortel" comme une maladie presque chronique.

On ne vit pas bien avec le VIH. C'est un mensonge que l'on fait à la jeunesse. On en meurt encore.
Frédéric Navarro.Frédéric Navarro ne comprend toujours pas que "trente ans après, on ne soit toujours pas capable de trouver un vaccin". Mais son espoir est sans faille. En attendant, il imagine des maisons de retraite "hétéro-friendly" qui, autogérées, accueilleront des personnes gays, bisexuelles, transgenres et séropositives. "Pour continuer à faire la fête", lance-t-il, enjoué. Et pas question de baisser les bras. 
"J'ai promis à Christian que je vivrais plus longtemps que Jeanne Calment !"

 





 
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#Posté le lundi 04 décembre 2017 14:59

Modifié le samedi 07 août 2021 11:37

Les 4 formes de pénis et leurs avantages

Il y a autant de pénis que d'hommes.
Il est bien sûr possible de comparer les pénis selon leur taille.
Mais il est plus judicieux de classer les pénis selon leur forme.
Pénis crayon, champignon, banane ou courbé,
ils ont tous des avantages....
°
Les 4 formes de pénis et leurs avantages
°
Le pénis est un organe qui appartient à l'appareil génital masculin,
tout comme les testicules.
Chez les Français, la taille moyenne
d'un pénis en érection est de 13,46 cm. 
Il existe une très grande variété de pénis,
tous ont une taille, une forme et une circonférence différentes.
Est-il possible de les classer ?
La réponse est oui !
Selon une étude menée par un spécialiste de la NY Urology
il existe quatre formes différentes de pénis.
Et bonne nouvelle :
chacune de ces formes possède des avantages !
Le plus courant : le pénis crayon
 La forme de pénis la plus commune est le pénis crayon. On l'appelle ainsi, car l'organe a une longueur uniforme et il est relativement fin. Le gland est quant à lui étroit et pointu. Avoir un pénis crayon est un atout, car il permet d'adopter toutes les positions sexuelles. Grâce à son gabarit, l'organe assure une pénétration sans douleur et pleine de douceur.
 Le pénis banane : plaisir assuré
 Le pénis banane est une forme très courante. C'est la plus répandue après le pénis crayon. Le pénis banane se caractérise par une base et un gland de la même taille, et une légère courbe. L'atout majeur du pénis banane est qu'il apporte beaucoup de plaisir à chaque pénétration.
 Le pénis champignon : le roi des préliminaires
 Le pénis champignon se distingue par sa forme, et concerne 20 % de la gent masculine. Le gland est plus gros que le reste de l'organe. Cette différente peut être plus ou moins marquée. Dans tous les cas, elle impose la vigilance au moment de la pénétration, car celle-ci peut être plus difficile. L'avantage de cette forme d'organe est que la pénétration est facilitée grâce à des préliminaires bien menés.
 Le pénis courbé : le plus rare
 Le pénis courbé est le moins courant puisqu'il concerne entre 10 % et 20 % des hommes. Ces derniers ont un organe naturellement courbé (environ 5°). L'atout majeur de cette forme de pénis est qu'il peut très facilement stimuler le point G et donc procurer beaucoup de plaisir.
Bon à savoir : l'inclinaison du pénis à surveiller
L'inclinaison du pénis est à surveiller. Si elle est trop prononcée, la pénétration devient désagréable pour les deux parties. Une courbe trop importante peut être le signe d'un problème au niveau des ligaments.


Alors , et toi tu es dans quelle forme de pénis ??? 
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#Posté le mardi 09 janvier 2018 08:25

Modifié le mercredi 10 janvier 2018 11:07

La BPCO, une de mes pathologie !

La  BPCO,    une de mes pathologie   !
°

Derrière ces quatre lettres se cache une maladie chronique inflammatoire des bronches incurable. Méconnue, la Bronchopneumopathie Chronique Obstructive fait pourtant au moins 17 000 morts chaque année en France. Liée au tabagisme...
Une « maladie dévastatrice ». C'est ainsi que Marie Laure Dasse, 52 ans, femme active qui passait son temps « à courir partout » il y a seulement trois ans, qualifie la BPCO ou Bronchopneumopathie Chronique Obstructive. Diagnostiquée tardivement, cette mère de famille raconte s'être tout bonnement étouffée un matin de janvier 2015. Transportée aux urgences, elle est « remplie de gaz carbonique » qui l'asphyxie. Très affaiblie par une grippe et un pneumocoque, il faudra plus d'un mois de soins intensifs, dans un coma artificiel, pour qu'un pneumologue pose enfin le bon diagnostic. « Avant cela j'ai été traitée cinq ans pour un banal asthme. Je regrette tout ce temps perdu qui a laissé la maladie progresser insidieusement. »
Sournoise, la BPCO est une maladie chronique inflammatoire qui se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction -à terme irrémédiable-, des voies aériennes et des poumons. Conséquences : des difficultés respiratoires en cascade pouvant aller jusqu'à l'étouffement.
BPCO :
des symptômes insidieux, une maladie en progression
Côté symptômes, rien d'alarmant dans un premier temps : une légère toux au réveil –classique chez les fumeurs ou anciens fumeurs qui représentent 85% des victimes de la BPCO, la pollution de l'air étant une autre des principales causes de la maladie-, des essoufflements (dyspnée), des expectorations et une fatigue récurrente. Des maux qui s'amplifient avec le temps jusqu'à entraver la personne dans ses activités quotidiennes. Sortir faire ses courses, se rendre au travail, monter trois marches peuvent alors devenir un véritable calvaire pour les malades. Ces dernières années, les femmes sont de plus en plus touchées. Plus nombreuses à fumer, elle sont également physiologiquement plus vulnérables aux méfaits du tabac.
En France, on estime à 3,5 millions le nombre de personnes concernées par la maladie, soit près de 8% de la population adulte1. « Les chiffres officiels parlent de 17 5002 décès directement liés à la BPCO. C'est plus de morts chaque année que les accidents de la route », souligne Eric Salone, fondateur de l'association Josiane Salone destinée à sensibiliser le public à la maladie et à mettre les victimes en contact.


De l'invalidité à l'isolement
Décédée fin 2017, sa mère, Josiane Salone, était atteinte de BPCO. Courant 2012, cette baby-boomeuse de 64 ans se plaint de douleurs au c½ur. Envoyée chez un cardiologue par son médecin généraliste, on lui annonce une tachycardie, « l'une des nombreuses conséquences ou maladies associées à la BPCO », analyse avec le recul Eric Salone.
Diagnostiquée d'une Bronchopneumopathie Chronique Obstructive seulement trois ans après ce premier diagnostic, Josiane Salone a vécu une fin de vie pénible. « Il faut comprendre que cette maladie, au delà de l'invalidité qu'elle provoque, finit par vous isoler. D'ailleurs, elle est souvent associée à la dépression. Le fait qu'elle ne soit pas encore assez connue accroit ce sentiment d'incompréhension et de solitude des malades. »
Une maladie mal connue
Sous diagnostiquée par les médecins généralistes qui ont tendance à associer ses symptômes à de la bronchite chronique ou à de l'asthme, la maladie, évolutive en 4 stades, est souvent décelée sur le tard chez des patients qui ont passé la quarantaine. Pourtant, « un simple test de spirométrie (de souffle) à l'aide d'un spiromètre de poche suffirait à mettre la puce à l'oreille des professionnels qui pourraient alors envoyer le patient chez un pneumologue », observe Jean-Philippe Santoni, pneumologue bénévole pour la Fondation du Souffle.
« Dans le cas d'une BPCO, l'obstruction bronchique sur les débits respiratoires, notamment lors de l'expiration, est si nette qu'elle impose une consultation en pneumologie. À ce moment là, pour confirmer le diagnostic, on va procéder à des radios, voire à un scanner thoracique. La présence d'un emphysème plus ou moins étendu (ndlr : des bulles d'air dans les poumons dues à la destruction des alvéoles pulmonaires) est quasi systématiquement constatée », détaille le médecin. Et d'ajouter « c'est une maladie que nous ne savons pas encore guérir mais plus elle est prise tôt, plus l'espérance de vie des patients est accrue ».


Un traitement pour améliorer les conditions de vie
Pour cela, un protocole thérapeutique destiné à améliorer leur confort et à ralentir la progression de la maladie est mis en place. 
Pour les fumeurs, on va immédiatement stopper la consommation de tabac. Au quotidien, le médecin prescrit des bronchodilatateurs en inhalation, jusqu'à trois fois par jour. Selon les cas, une réhabilitation respiratoire, sous forme de « cure », d'un à trois mois peut-être prescrite. Elle comprend notamment de l'exercice et de la kiné respiratoire pour un réentrainement global à l'effort. À cela s'ajoute généralement une prise en charge psychologique et, dans le cas de maladies métaboliques associées, un rééquilibrage nutritionnel.
"On va mourir asphyxiés et ça c'est insupportable"

La  BPCO,    une de mes pathologie   !
 
De quoi transformer de A à Z l'existence des concernés.
« On vit au jour le jour, on ne projette plus rien »,
se désole Marie-Laure Dasse, qui a passé son dernier Noël à l'hôpital. « Comme nos poumons et tout notre organisme sont fragilisés, on contracte beaucoup plus facilement n'importe quel microbe »,
explique-t-elle. Dans ces moments de crise, appelées exacerbations, les soins quotidiens ne suffisent plus et les patients sont mis sous oxygène. Au stade IV dit Gold, le plus avancé de la maladie,
nombreux sont ceux qui vivent alités sous respirateur.
« On aimerait que quelqu'un se soucie de nous ! Aujourd'hui, on a juste l'impression d'être voués à mourir asphyxiés et ça c'est insupportable », assène cette mère de trois enfants qui déplore de ne rien voir venir du côté de la recherche.
Un travail de fourmi qui peut paraître au point mort tant les ramifications de la maladie, elle-même associée à une multitude d'autres pathologies (dites comorbidités) le rend complexe. « L'une des pistes les plus prometteuse concerne les tests génétiques », détaille le Dr Santoni. L'étude de la maladie à l'aune de ces derniers doit permettre, à terme, de mieux identifier ses mécanismes afin d'affiner les traitements et
peut-être même un jour de pouvoir la prévenir.
Des malades honteux
La prévention, c'est précisément le cheval de bataille d'Eric Salone. En contact avec les autorités de santé, la Mairie de Paris et la CPAM, il espère prochainement pouvoir organiser une journée de sensibilisation et de dépistage dans les entreprises. Parce que parler de la maladie est essentiel pour mieux la diagnostiquer mais aussi pour dédramatiser le sentiment de honte qu'elle véhicule. « C'est bien fait, tu n'avais qu'à pas fumer ! », résume ainsi Eric Salone qui se souvient de longues discussions avec sa mère sur le sujet : « Avant d'être sa perte, la cigarette c'était surtout sa liberté, sa façon à elle de s'émanciper ».


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#Posté le mercredi 07 mars 2018 11:46

Modifié le samedi 04 janvier 2020 16:10

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#Posté le samedi 24 mars 2018 16:41

Pourquoi certains gays ne pratiquent pas la sodomie

La sexualité entre hommes, forcément synonyme de pénétration anale ? Balayez vos idées reçues : les bis et gays qui ne pratiquent pas la sodomie sont plus nombreux qu'on ne le croit. TÊTU a contacté plusieurs d'entre eux pour savoir pourquoi, et casser un peu les clichés sur le sexe gay.
« Je n'aime pas être sodomisé car j'ai eu une très mauvaise première expérience. Je n'ai pas envie de ressentir une nouvelle fois cette douleur. Pour ce qui est d'être actif, je n'y trouve aucun plaisir. » Guillaume* a 22 ans et il fait partie de ce que les Américains appellent les « sides » : des hommes gays ou bis qui ne pratiquent pas la sodomie. Et il n'est pas le seul.
Une étude** américaine, publiée en 2016, avait démontré que seul un tiers des hommes gays et bis avaient pratiqué la sodomie – active ou passive – lors de leur dernier rapport sexuel, privilégiant les baisers et la fellation. Preuve, s'il en fallait une, que la pénétration anale est loin d'être la norme chez les gays.
« J'ai failli me faire violer »
Pourtant, la sodomie est encore trop souvent jugée comme indispensable dans l'imaginaire collectif – souvent fantasmé -, mais aussi, parfois, chez les gays eux-mêmes. C'est en tout cas ce qu'ont raconté à TÊTU plusieurs hommes concernés. « Plusieurs fois, des gars ont essayé de 'forcer', en me disant 'tu vas aimer', 'laisse-moi faire', 'les autres n'ont pas réussi à te donner du plaisir', 'moi je sais mieux m'y prendre'... etc », raconte Guillaume, 22 ans.
A LIRE AUSSI : Six conseils pour ta première fois gay
Il se remémore une fois où il a failli se faire violer parce que son partenaire pensait qu'il « jouait la comédie, la vierge effarouchée ». « Pour lui, par définition, un gay aime forcément la sodomie, active ou passive », ajoute-t-il.
« Le fait de refuser la sodomie m'a fait prendre conscience de l'infinité des autres possibilités qui existent. »
Un comportement qu'Alexis, étudiant de 21 ans, a beaucoup observé sur les applications de rencontres. « Une majorité de mecs voit la sodomie comme une étape obligatoire, regrette-t-il. Du coup, ceux qui ne la pratiquent pas sont vus comme des marginaux. »
Mais les principaux concernés sont pourtant loin de se considérer comme tels. « Le fait de refuser la sodomie m'a fait prendre conscience de l'infinité des autres possibilités qui existent », sourit Guillaume.
La peur d'être « sales »
Pourquoi « refuser » absolument d'être pénétré ? Des garçons, de tous âges, ont répondu à TÊTU. Raison première : l'hygiène. Un sujet particulièrement tabou au sein de la communauté gay. Pour Alexis, « les contraintes d'hygiène sont trop importantes par rapport au plaisir ressenti ». Un avis partagé par Martin*, 32 ans : « Il y a beaucoup trop de paramètres à prendre en considération : surveiller ce que l'on mange, être toujours propre, se laisser totalement aller... »
Des discours comme ceux-là, le sexologue Pierre Cahen en entend beaucoup dans son cabinet parisien. « Je reçois de nombreux patients qui ne pratiquent pas la sodomie par peur d'être sales. C'est un des freins principaux à la pratique. » 
Responsabilité du porno ?
Pour Sébastien Chauvin, le porno est en partie responsable de telles réactions. Face à l'inexistence d'une éducation à la sexualité LGBT, notamment à l'école, les élèves se tournent souvent vers les films X.
A LIRE AUSSI : Les élèves LGBT+, grands oubliés des cours d'éducation à la sexualité
« Les films pornos tendent à exagérer la centralité du sexe anal dans la sexualité gay. »
« Or, les films pornos tendent à exagérer la centralité du sexe anal dans la sexualité gay, qui au quotidien est beaucoup plus diverse, assure Sébastien Chauvin. Pourtant, seule est montrée la scène de pénétration et souvent pas grand-chose de la préparation (technique, hygiène, etc.). Cette dernière est pourtant un élément central de la transmission culturelle de ce que Marcel Mauss appelait les 'techniques du corps' entre les générations gays (mais aussi aujourd'hui hétéros). »
La peur d'avoir mal
Deuxième raison invoquée : la peur d'avoir mal. « Je n'ai pas toujours eu des partenaires très délicats et l'idée d'être blessé par un rapport me rebute énormément, raconte Damien*, un lycéen trans' de 16 ans. C'est d'ailleurs ce qui me bloque à l'idée de réessayer les rapports anaux. » « J'ai peur de toucher à cette autre partie de mon corps, ajoute Jean, étudiant de 21 ans. J'ai bien sûr essayé en solitaire, mais je n'ai éprouvé aucun plaisir. Au contraire, je ressentais une gêne, autant dans la sensation que dans l'acte. »
A cela, le sexologue Pierre Cahen rétorque que « la douleur est beaucoup une question de relaxation et d'acceptation d'être pénétré et de désir ». Rappelons tout de même que le massage prostatique ouvre le champ à des orgasmes plus longs et souvent plus intenses. 
Pour le sociologue Sébastien Chauvin, on ne peut pas exclure que « l'invocation de l''hygiène' ou de la 'douleur' soit le langage somatique par lequel s'exprime l'inconfort devant ce qui est ressenti comme un renoncement à la masculinité ».
Une posture que certains trouvent « féminine »
Dans ce sillage, d'autres, aussi, refusent la sodomie passive pour des raisons culturelles, voire cultuelles, avec en jeu la peur d'être assimilé à une femme. C'est le cas de Bernard*. Ce cadre de 36 ans ne pratique que la sodomie active. « Je n'aime pas du tout me retrouver dans la position du passif, confie-t-il. J'ai un peu l'impression de faire la femme alors que je préfère contrôler la situation, dominer. » Un discours totalement rétrograde, mais pas si rare que ça.
« L'émergence de la figure du 'passif viril' au cours des dernières décennies montre que les choses changent, analyse Sébastien Chauvin. La pénétration anale n'est plus nécessairement pensée à l'intérieur d'une polarité masculin-féminin. » Mais c'est loin d'être gagné pour autant.
Selon lui, le double standard importé du modèle patriarcal, qui juge différemment la sexualité des femmes de celle des hommes, se reproduit dans le milieu gay. « Résultat, complète-t-il. L'injonction à 'se faire respecter' et à se protéger du stigmate de 'salope' sont davantage en jeu dans la sexualité passive que dans la sexualité active qui, elle, s'accompagne plus souvent du devoir inverse de 'respecter', rappelant celui des hommes hétérosexuels, mais aussi les figures négatives qui l'accompagne, comme celle du goujat ou du salaud« . Autrement dit, le passif se retrouve plus souvent dans la position de la 'salope' et l'actif dans celle du 'tombeur'.
« On peut être dominé en étant actif et dominant en étant passif. »
Une sexualité très diverse
Le sexologue Pierre Cahen pense qu'il faudrait, tout simplement, se débarrasser des termes actif/passif, totalement dépassés, et leur préférer la formule pénétrant/pénétré. « On peut être dominé en étant actif et dominant en étant passif », lance-t-il.
Il ajoute dans un petit rictus : « Il ne faut pas non plus chercher midi à 14h chez quelqu'un qui trouve du plaisir autrement. La pénétration n'est pas une obligation pour lui et peut être une gêne à laquelle il ne veut pas se confronter ».
C'est d'ailleurs que ce prône le plus jeune de nos témoins, Damien  : « Les garçons avec qui j'ai des rapports sans pénétration ont souvent cette inventivité et cette manière de mieux s'approprier leur corps de plein de façons différentes ». Et de conclure :
« Je pense que tout le monde – homos ou hétéros d'ailleurs – devrait essayer, un jour, d'avoir un rapport avec quelqu'un, mais sans pénétration. Pour découvrir d'autres choses, pour éviter que cela devienne lassant... Le sexe est loin de n'être que ça. »
*Certains prénoms ont été changés.
**Etude menée en 2016 par l'université de George Masson (Indiana, Etats-Unis) sur 24.787 hommes bisexuels et gays âgés de 18 à 87 ans.

En savoir plus sur https://tetu.com/2018/12/14/pourquoi-certains-gays-ne-pratiquent-pas-la-sodomie-et-pourquoi-ce-nest-pas-grave/#b0jQVw3vjS8XJrd1.99
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#Posté le samedi 15 décembre 2018 08:36

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#Posté le samedi 21 mars 2020 18:27

Modifié le dimanche 22 mars 2020 17:52

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