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“ MA VIE ...MA VIE..ELLE ME RACONTE DES HISTOIRES ” - mardi 14 décembre 2021 16:40
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Création : 03/12/2010 à 15:20 Mise à jour : 05/12/2022 à 16:09

Retour au blog de bruphi

8 articles taggés SENIOR GAY

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Quant nous serons vieux ...

Quant nous serons vieux ...Dans notre vie, on oublie trop souvent nos ainés alors que l'on sera bientôt à leur place. On ne veut pas admettre que notre corps change chaque jour et prendra quelques rides. Les homos sont parfois ingrats et irrespectueux envers leurs ainés... comme si on voulait fuir l'inévitable. Alors qu'il n'y a rien de dramatique. Le temps peut être un atout et nous fait gagner de l'assurance et de l'expérience. Voici une rencontre avec Daniel ou plutôt Dan. Peut-être que quelqu'uns d'entre vous le connaisse déjà si vous surfez sur GAYVIKING. Il habite dans le département de la Manche (50). Un département presque exclusivement rural. Il est gay. Il a 63 ans, un garçon  gentil et dynamique ! Il nous raconte sa vie d'homo... une tranche de vie heureuse...

GAYVIKING : A 63 ans, tu es un jeune retraité, comment as-tu commencé ta vie ?

Dan : Je suis retraité,depuis 3 ans.Professionnellement, j'ai été chauffeur de taxi à Paris pendant 11 ans. Ensuite j'ai travaillé dans une librairie-papeterie pendant 15 ans, puis dans une papeterie 14 ans.

GAYVIKING : Tu as toujours vécu en Normandie ?

Dan : Non, je suis né et j'ai vécu 25 ans dans la banlieue parisienne, puis 35 ans à Paris. Ma mère est née dans le coin de Normandie où je vis désormais. Enfant j'y venais en vacances chez mon oncle. C'est là que sont mes racines,et je n'envisageais pas de passer ma retraite à Paris...
GAYVIKING : Quand as-tu réalisé que tu étais homo ?
Dan : Je l'ai surtout réalisé à l'adolescence. Pour faire comme les copains, je flirtais dans les surprises-party avec des filles, mais sans grande conviction, ni désir. J'étais plus attiré par les garçons. Mais à l'époque (avant 1968), c'était inenvisageable.
GAYVIKING : Tu as fait ton coming out (parents, ami, ex-collègues...) ?

Dan : A 29 ans, en 1976, auprès d'amis, puis mon frère, ma belle-s½ur, et mes cousins. Je n'en ai jamais parlé à mes parents de peur de les blesser. Mon père (né en 1908) et ma mère (née en 1912) sont d'une autre génération. Je m'étais promis si j'avais vécu en couple de ne pas me cacher, mais je suis resté célibataire.

GAYVIKING :tu as déjà été en couple ?

Dan : J'ai toujours vécu seul, il m'est arrivé de tomber amoureux mais ce n'était pas réciproque.

GAYVIKING :La solitude aujourd'hui est-elle pesante ? Penses-tu qu'elle soit plus forte quand on est homo ?

Dan : Je suis habitué à vivre seul. Enfant j'aimais beaucoup lire et je restais volontiers seul dans mon coin. Je ne pense pas quelle soit plus forte quand on est homo. De nombreuses  femmes se retrouvent seules, et dans le monde rural, des hommes sont dans le même cas. La différence est que si 10% des hommes sont gays, cela veut dire que 90% sont inaccessibles, ce qui limite fortement les chances de trouver sa moitié d'orange.

GAYVIKING : Mais es-tu heureux ? »

Dan : Oui, je suis heureux. J'ai la chance de voir mon verre à moitié plein. Pendant des années, j'ai rêvé d'avoir une petite maison en pierre et de créer un jardin. Pour l'instant, je suis en bonne santé alors j'en profite pendant les années qui me restent à vivre. Me lamenter sur ce que je n'ai pas ne sert à rien et m'empêche d'apprécier ce que j'ai la chance d'avoir.

GAYVIKING :As-tu le désire d'être en couple aujourd'hui ? Tu réalises des rencontres ?
Dan : Oui, mais je suis réaliste, à 63ans, mes chances sont infinitésimales. De plus ayant vécu toujours seul, j'ai pris des habitudes, et vivre à deux me poserait peut-être des problèmes. Je fais des rencontres l'été sur les plages (dans une de tes chroniques,tu as bien décris le ballet des marmottes.^^)... mais ce sont des rencontres sans lendemain.
GAYVIKING : les habitants de ton 'village' sont-ils au courant de ton homosexualité ?
Dan : Seule ma famille proche est officiellement au courant. Il ne faut pas sous-estimer les gens. Lorsqu'un homme vit seul, sans présence féminine, c'est une chose à laquelle on pense. Mes voisins ne m'ont jamais posé la question, mais je ne serais pas autrement surpris qu'ils s'en doutent.
GAYVIKING :J'observe que les homos, plus que les hétéros, ont des difficultés à vieillir, comment l'as-tu vécu ?
Dan : Lorsque j'avais une trentaine d'années, j'avais remarqué dans les annonces de Gay-pied (magazine gay de 1979 à 1992),que passé 30ans on était prié de s'abstenir. Les femmes acceptent un partenaire du même âge ou plus âgé. Les hommes recherche des  partenaires plus jeunes qu'ils soient hétéros ou homos. Curieusement, bien que le corps vieillisse, on se sent à 60 ans,comme à 40. Bien sûr, en se levant le matin, on est ankylosé, le souffle est plus court, on met plus de temps à récupérer après un effort. Mais lorsque l'on a la chance de ne pas avoir de gros problèmes de  santé, il faut profiter du temps présent CARPE DIEM.
GAYVIKING :Le regard des jeunes homos est parfois dur sur leur ainés alors que l'on sera, un jour, tous vieux, comment le ressens-tu et comment le vis-tu ?
Dan : Effectivement il y a parfois du mépris pour les vieux, je le prends sereinement, les jeunes seront vieux à leur tour, et cela arrive plus vite qu'on ne pense...
GAYVIKING :L'actualité LGBT évoque de temps en temps des maisons de retraite gay, quel est ton avis, est-ce une bonne chose ?
Dan : Mes parents sont rentrés dans une maison de retraite il y a 8 ans, ils  avaient respectivement 94ans et 90ans. Il y a, à vue de nez, 10 fois plus de femmes que d'hommes dans ces foyers. Est-ce que le nombre de gays sera suffisant pour rentabiliser ces établissements... L'idéal est de rester chez  soi, tant que l'état de dépendance le permet.
GAYVIKING :Quel est ton avis sur la vie gay et lesbienne dans la région ?
Dan : La vie gay et lesbienne dans la région est assez limitée, mais à Paris, je n'allais pas plus dans les bars et boites gays.

GAYVIKING :Pourquoi tu ne t'investis pas dans une association gay pour faire partager ton expérience, serait-ce envisageable, tu l'as peut-être déjà fait...


Dan : A ses débuts, j'avais participé à quelques émissions de Fréquence Gaie (radio gay sur Paris née en 1981 devenue en 1998 Radio FG) ,je me suis rendu compte que cela tournait à la lutte de clans, chacun se servait de la radio pour ses ambitions personnelles. J'ai abandonné, et cela m'a dégouté des associations et du militantisme...
GAYVIKING : Comment vois-tu les années à venir, tes projets ?
Dan : L'important, à la retraite est d'avoir des occupations qui vous passionnent. J'ai un jardin et une maison, et il y a toujours des choses à faire, des projets à mener à bien. J'ai une famille proche et un cercle d'amis qui me sont chers. Alors comme disait Mme Laetitia, la mère de Napoléon « Pourvu que ça dure! » ^^
GAYVIKING : Pour finir et en général, es-tu optimiste dans l'avenir concernant l'acceptation de l'homosexualité ? »
Dan : En plus de 60ans, j'ai vu l'évolution de l'acceptation de l'homosexualité. Je sais que ce n'est pas parfait, il y a encore des rejets et des injustices en France. Sans parler des pays où l'on risque sa vie ou la prison.
Lorsque j'avais 20 ans, les gays étaient des pervers ou au mieux des malades qu'il fallait soigner. Il était inconcevable qu'ils puissent vivre ensemble en étant protégés par un PACS ou même qu'un homme politique puisse être élu député ou maire d'une grande ville. Je suis donc optimiste, pour l'instant cela change dans le bon sens.
 
Quant nous serons vieux ...
 

Tags : SENIOR GAY
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#Posté le mardi 18 août 2015 16:04

ROME : la première maison de repos lgbt...

°
L'idée d'une cohabitation entre homosexuels de plus de 60 ans
est née à Capitale, l'animateur du groupe, Nicola Di Pietro:
«Nous rompons donc la solitude et prenons soin l'un de l'autre»...
°
ROME :  la première maison de repos lgbt...
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ROME -
Les cheveux blancs et l'enthousiasme des enfants. 
Ils ont 60 ans et sont homosexuels,
la plupart des célibataires, certains par paires: "Plus âgés - disent-ils - il n'y a que des préjugés". Dans la vie, ils ont occupé différents postes, de professeur de lycée à chercheur pharmaceutique, d'employé de banque à portier d'hôtel. Beaucoup d'entre eux sont seuls parce qu'ils ont rompu avec la famille d'origine et s'ils s'approchent d'un centre supérieur, ils trouvent une hostilité totale. C'est pourquoi ils ont ressenti le besoin de se réunir et d'essayer de vivre ensemble. 
Dans le groupe il y a à la fois les pionniers du mouvement de libération gay et les homosexuels pour ainsi dire "invisibles". République les a rencontrés à l'un de leurs déjeuners tout en discutant les premières idées sur le projet de la lasagne, boulettes de viande et gâteaux faits maison. L'idée de vivre ensemble a ses racines en 2015: le cercle Mario Mieli propose Angelo Azzurro, un projet destiné aux homosexuels. Cible? Améliorer leur qualité de vie et sensibiliser aux services territoriaux. La région du Latium et la municipalité de Rome le financent.
 Certains ont connu pendant des années,
d'autres pendant quelques mois. C'est la génération laissée de côté par les familles homogènes, et il y a peu de couples civilisés après des années de batailles. Ceux qui ont vécu la révolution sexuelle ne pouvaient ou ne voulaient pas avoir d'enfants avec leurs partenaires. Celui que les enfants ont déjà, il les a eu dans une relation hétérosexuelle précédente. 
 Il y a ceux qui ont vécu avec un masque jusqu'à présent,
mais qui n'ont plus peur de perdre leur emploi,
et avec la pension en vue, ils sont prêts à faire un grand pas et à prendre ce masque "avant de rouler la pierre tombale". des deux femmes du groupe, Maria Laura Annibali , documentariste, yeux clairs et chapeau de paille. 
 Pourtant, le passé n'est pas passé pour tout le monde. 
"Nous avons traversé l'épidémie de 'Fabio Bo ,
journaliste et critique de cinéma - nous ne pensions pas que nous allions à notre âge, l'avenir n'était même pas pris en compte. 
Maintenant, nous avons la chance de survivre et ainsi l'expérience d'un homosexuel commun est tout à construire. " 
 La discussion est sur, Francesco Gnerre,
Professeur de lycée et collège, critique littéraire pour les revues historiques du mouvement gay cible les plus sceptiques:
« Est-ce trop demander d'être au moins dans la dernière phase de leur vie avec leur propre genre, de se sentir enfin à la maison? ». 
Pour ceux qui, comme Fabio, le danger de fermeture dans une bulle, autoghettizzarsi, quelqu'un répond que « est malade d'entendre parler des ghettos, parce que nous vivons dans un monde hétérosexuel et nous essayons d'ouvrir des espaces de liberté où chacun peut se sentir finalement lui-même. "
 Quand ils ont des idées différentes, ils ne disent pas "non",
ils disent "aussi". Les propositions qui commencent à prendre forme sont deux.
 "Le premier - explique Nicola - est une forme de cohabitation autogérée de petits groupes avec leurs familles de choix." 
La seconde est de construire un espace résidentiel pour la communauté et aussi ouvert aux jeunes LGBT ne sont pas, « tant que vous respectez le principe de base de l' acceptation pleine de toute la diversité comme une valeur » , dit Nicola, « et qu'il accueille également des ateliers culturels, activités artisan, des espaces sociaux de « exhorte le quartier Angela Infante , conseiller des maladies infectieuses, des tatouages en vue et un grand collier avec pendentifs colorés. "Un phare pour la communauté mais pas seulement", ajoute Holger Lenzz ,
 Ce ne sont pas toutes des roses et des fleurs, bien sûr. 
"Vivre ensemble - disent-ils - est un travail difficile,
beaucoup d'entre nous veulent garder notre vie privée, mais il reste des problèmes en suspens et des problèmes d'organisation à résoudre." Mais à ceux qui répudient qu'il n'y a pas d'argent, que les institutions ont beaucoup d'autres priorités,
Nicola ne perd pas courage, il parle de bonnes pratiques à l'étranger. « Ailleurs il y a des maisons différences, comme celle à Berlin et à Madrid, fait seulement pour les aînés LGBT Nous avons identifié les Pigneto un bâtiment qui pourrait accueillir une vingtaine de personnes, un rêve La somme est épouvantable:.. 3,3 millions pour Environ 1200 mètres carrés, un prix raisonnable pour le marché de Rome, déraisonnable pour nous que nous n'avons pas de ressources. "
 Comment et où trouver les fonds? « Nous ne voulons pas acheter la propriété, nous aimerions avoir la possibilité de vivre dans des espaces comme ceux - ci, grâce à des investisseurs institutionnels et privés, LGBT ou non, qui nous offrent un bien locatif et les services dont nous avons besoin au prix du marché ». 
 Certaines personnes du groupe ont plus de 70 ans et n'ont pas toutes les mêmes opportunités économiques. « Mais moi, par exemple - Nicola Conclut - Je suis très dévoué à sa carrière, ils ont fait un peu de fourmis, d' autres amis ont été impliqués dans le mouvement gay, ont donné beaucoup, ou vous avez perdu un peu dans la rue sont nos cigales, je pense que nous sommes des fourmis et que nous pouvons travailler pour un meilleur automne,
pour mettre nos ressources en commun et chanter... 
 
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#Posté le vendredi 01 décembre 2017 14:55

Modifié le jeudi 18 janvier 2018 18:16

Trans, 94 ans, et indésirable....

Trans, 94 ans, et indésirable....°
Lucy a 94 ans et vit à Bologne. Elle est probablement la dernière survivante des «triangles roses», le symbole cousu par les nazis sur les uniformes à rayures des homosexuels déportés dans les camps de concentration. Elle a connu l'enfer, le froid et la faim, les tortures et l'odeur de la mort qui régnait à Dachau.
Elle souffre des maux que la vieillesse a inscrits sur son corps et dans sa tête. Après avoir été condamnée à mort par le régime hitlérien et le fascisme italien, Lucy est de nouveau mise à écart. Cette fois par l'administration italienne qui refuse de lui trouver une place dans un établissement pour personnes âgées.
Son problème est presque shakespearien. Car pour les Italiens, elle n'est ni un homme ni une femme. Après avoir survécu à la déportation, Luciano s'est fait opérer pour devenir une femme,
juste après la guerre.

Déportée à Dachau
À l'époque, on ne changeait pas les noms sur les papiers d'identité. Alors, pour l'Italie, Lucy s'appelle encore officiellement Luciano Salani. Un véritable casse-tête chinois pour la sécurité sociale.
«Elle ne peut pas être placée avec les hommes et partager les salles de bains puisqu'elle a changé de sexe. Vice-versa en ce qui concerne les sanitaires pour les femmes puisqu'elle est encore un homme pour l'état civil. Mais à 94 ans, cela ne devrait plus compter, l'administration italienne est complexe...» s'énerve le Dr Macri, qui la suit.
Née dans le Piémont en 1924, Lucy – ou Luciano si vous préférez – emménage avec ses parents à Bologne dans les années 1930. Son père et ses frères n'acceptent pas «sa différence». La vie en famille est donc compliquée. Le jeune Luciano, comme tous les jeunes Italiens, est appelé sous les drapeaux. C'est la guerre et les hommes doivent aller au front. L'adolescent déserte. Ramassé par la police fasciste et déporté en Allemagne, il réussit à s'enfuir. Mais il est repris et de nouveau déporté, cette fois à Dachau. Lorsque les Américains libèrent les camps en 1945, Luciano part pour Londres, change de sexe, puis rentre à Bologne. Les années passent, la vie aussi. Arrive le temps de la vieillesse. Lucy n'est plus tout à fait autonome. Pire: elle est seule, sans famille, et a besoin d'une assistance médicale ciblée, quasi permanente.

Discrimination
Mais pour les personnes comme elle, c'est difficile. «On se base sur la carte d'identité. Les femmes vont avec les femmes, les hommes avec les hommes. Lucy n'appartient à aucun genre et ne peut être accueillie par aucune structure en l'état actuel. C'est de la discrimination», s'insurge Cathy La Torre, avocate du MIT,
le mouvement des transsexuels italiens.
Alors, que faire? «Au-delà du problème de Lucy, il faut ouvrir des structures spécialisées, dépoussiérer le système et penser aux transsexuels âgés et à leurs besoins», estime Cathy La Torre. Le mouvement a trouvé des fonds pour ouvrir un établissement à Bologne, «personne ne veut nous louer des locaux», confie l'avocate. Toujours la même discrimination.
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#Posté le mercredi 17 janvier 2018 13:50

Modifié le mercredi 27 novembre 2019 08:26

La solitude,
l'isolement est un facteur de mortalité
plus important que le tabagisme ou d'autres pratiques à risques.
Alors, partagez ce numéro d'appel.
Il peut sauver des vies !
.
Tags : SENIOR GAY
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#Posté le dimanche 28 janvier 2018 16:29

Modifié le samedi 04 janvier 2020 16:52

Projet de maison de retraite LGBT...
« pour ne pas retourner au placard »

°
 
°
Stéphane Sauvé, 47 ans, a dirigé deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en région parisienne.
Pour créer des échanges, du lien, et rendre le quotidien un peu moins morne, il avait l'habitude d'organiser des repas endimanchés entre résidents et aides-soignants.
C'est lui qui servait les plats.
Un jour de l'année 2015, alors qu'il passe une heure dans la chambre d'un nouveau résident pour faire sa connaissance,
une aide-soignante entre et engage la conversation : 
« Qui est l'homme sur la photo ? »
« — Un cousin », balbutie ce dernier après une longue hésitation.
Deux jours plus tard, la photo n'était plus sur la table de nuit.
Mais après s'être renfermé sur lui-même, le résident a fini par se confier à Stéphane Sauvé, lui-même homosexuel.
L'homme n'avait plus de famille.
La photo, qu'il gardait précieusement et avait emportée avec lui en maison de retraite, figurait son grand amour disparu.
 
Après avoir assumé, parfois avec difficulté, leur sexualité pendant des années, les seniors LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) retournent souvent « au placard » lorsqu'ils intègrent des Ehpad.
C'est après cet amer constat, et après avoir « frôlé le burn-out » comme directeur d'Ehpad, que Stéphane Sauvé quitte son travail en janvier 2017.
Il fonde l'association Rainbold Society,
et lance son projet de Maison de la diversité pour seniors LGBT autonomes, qu'il aimerait ouvrir à Paris.
Pour ce faire, il a rencontré plusieurs incubateurs de start-up et fréquente les équipes de Ticket for change, qui promeuvent l'entrepreneuriat social.
L'entrepreneur a en tête la résidence féministe des Babayagas, à Montreuil, en banlieue parisienne. Mais surtout le succès de la Lebensort Vielfalt, à Berlin. Ouverte en 2013 au-dessus du centre LGBT de la capitale allemande, cette résidence intergénérationnelle accueille 24 pensionnaires, majoritairement des seniors gays....
Parmi eux, huit sont dépendants.
Ils peuvent compter sur l'aide des corésidents, qui rassemblent aussi cinq femmes, lesbiennes et hétérosexuelles, et cinq jeunes, toutes orientations sexuelles confondues. Grâce au bouche-à-oreille, mais aussi à une campagne de publicité dans le métro, le centre LGBT a déjà 400 inscrits sur liste d'attente. Il faut dire que la mairie n'est pas en reste, en organisant des galas de charité et en donnant des subventions. Une autre Maison de la diversité ouvrira ainsi dans le courant de l'année à Berlin, et une troisième en 2020, accueillant cette fois des seniors LGBT atteints de maladies comme Alzheimer.
Pour Stéphane Sauvé, l'heure est venue d'instaurer la même chose en France. Et les choses s'enchaînent plutôt bien : il a remporté le 29 mars 2018 le prix SilverEco de l'hébergement collectif décerné depuis dix ans. Le président de SilverEco, Jérôme Pigniez, se souvient qu'il y a eu « consensus » des membres du jury, composé d'acteurs de la silver économie.
L'ancien directeur d'Ehpad est en train de réfléchir
au modèle économique d'un tel lieu. Il prépare une levée de fonds et une présentation du projet devant Antropia, l'incubateur de l'Essec. Et compte toujours sur l'intérêt croissant de la Ville de Paris.
La France va-t-elle ainsi rattraper son retard ?
Francis Carrier, qui a monté l'association Grey Pride en 2016, s'est pourtant heurté aux constantes accusations de « communautarisme » : 
« On passe toute sa vie avec des personnes qu'on a choisies.
Pourquoi faudrait-il que cela change une fois qu'on est vieux ? »
Son combat a été entendu le 4 juin quand Anne Hidalgo a annoncé, en Conseil de Paris, la mise en place du label
« GreyPride Bienvenue ».
L'objectif : faire signer une charte aux Ehpad de la Ville
(16  établissements)
pour qu'ils forment leurs employés au soin de personnes LGBT. 
« C'est la première fois qu'on reconnaît une action spécifique en France envers les seniors LGBT »,
salue Francis Carrier, 64 ans. Il est en train de monter un autre projet, en collaboration avec la Mairie, pour ouvrir une grande colocation de seniors gays en perte d'autonomie.
Il faut dire que la question n'est pas nouvelle.
Les seniors LGBT sont plus d'un million en France et 65 % d'entre eux vivent seuls. Dix pour cent seulement ont des enfants.
L'invisibilité et l'exclusion les frappe donc davantage que les seniors hétérosexuels. 
Les Invisibles était d'ailleurs le titre d'un documentaire de
Sébastien Lifshitz, présenté au Festival de Cannes en 2012,
César du meilleur documentaire en 2013, qui contribua grandement à la prise de conscience que les personnes LGBT aussi vieillissent.
En 2013, la ministre déléguée aux personnes âgées et à l'autonomie, Michèle Delaunay, avait publié un rapport sur
« Le Vieillissement des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et des personnes vivant avec le VIH ».
Parmi les 23 propositions, figurait déjà la construction de maisons de retraite adaptées à un public « gay friendly. » 
Elle analyse : 
« Avec l'épidémie de sida, tous ont connu la crainte,
voire la perspective d'une mort précoce.
Peu ont penser à préparer leur retraite.
Ils ne pensaient ne pas vieillir. »

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#Posté le samedi 12 janvier 2019 15:07

Modifié le samedi 12 janvier 2019 15:22

En couple depuis l 'été caniculaire de 1976 ...........

Gilbert, 78 ans, et Benigno, 68 ans, 
en couple depuis l'été caniculaire de 1976 !!!
(Par Emilie Brouze
Publié le 17 janvier 2019 )
En  couple  depuis  l  ’été  caniculaire  de  1976 ...........
°
Témoignage de notre série consacrée à nos aînés LGBT.
Gilbert et Benigno, que l'on prend parfois (à tort)
pour des frères ou des jumeaux....
)))))
On les prend pour des frères ou des s½urs.
Comme s'il n'était pas imaginable qu'on puisse être vieux et gay,
comme si l'homosexualité était le fait de la jeunesse et de ses fougues. Rue89 consacre une série d'articles à nos aînés LGBT 
(écrivez-nous si vous souhaitez témoigner : ebrouze@rue89.com).
A leur retour de vacances en Espagne, Gilbert et Benigno,
membres de l'association Les Gais retraités,
nous ont invités à boire un café dans le salon de leur appartement de l'est parisien, encore décoré de guirlandes rouges et dorées. Merci à eux d'avoir accepté de témoigner....

Aux Batignolles, la rencontre ...


°Gilbert : C'était une soirée de la fin du mois d'août. En 1976, vous n'étiez pas nés, il a fait très très chaud. On a même dû payer un impôt sécheresse cette année-là. L'un et l'autre étions sortis pour se rendre dans un endroit vert, où trouver un peu de fraîcheur : le square des Batignolles, c'est là qu'on s'est rencontrés.
On traînait dans le coin, on s'est parlé. Je lui ai proposé de venir à la maison, il a dit « oui ». Ça ne s'est pas très bien passé le premier soir. Puisqu'on partait tous les deux en vacances, on s'est quand même dit qu'on s'écrirait ; je n'avais pas de fixe : je détestais le téléphone.
J'avais 35 ans, lui 25.
    °Benigno : Moi, je partais en vacances chez mes parents en Espagne, comme chaque année. Lui au Maroc.
Gilbert : On s'est écrit un mois après. Ça s'est beaucoup mieux passé par la suite. On s'est revus une fois par semaine pendant cinq ou six mois. On se donnait rendez-vous au cinéma puis on allait au restaurant – exactement ce que l'on a fait hier soir. Et un jour, on s'est dit qu'on allait quand même faire quelque chose de plus sérieux ensemble. Depuis, on ne s'est plus quittés.On a appris à se connaître. On a eu des sentiments assez rapidement.
    °Gilbert : Tu te souviens, toi ? Au réveil de la première nuit qu'il a passée à la maison – d'habitude on se voyait, il nous arrivait de faire des bricoles, mais chacun rentrait chez soi –, je lui ai dit que j'étais en train de m'attacher à lui. Il m'a dit « moi aussi ». Il m'a donné ses clés. Ou tu avais déjà les miennes ?
On s'est installés ensemble en février, six mois après notre rencontre.
Le coming out
     Benigno : Je sais que j'aime les hommes depuis que je suis gamin.
Gilbert : Enfant, je ne me posais pas la question, mais j'étais plus attiré par certains de mes copains. Je devais avoir 15 ans quand, sur les bords de la Seine à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, je m'étais allongé dans l'herbe et quelqu'un est venu, s'est couché sur moi et m'a embrassé. Ça m'a beaucoup plu. Je suis revenu le lendemain, il n'était plus là.
°
En  couple  depuis  l  ’été  caniculaire  de  1976 ...........
 
 °
    Benigno : De mon côté, au niveau de mes amis, ça a été clair de suite et ça n'a pas posé problème. Dans ma famille, par contre, je n'ai jamais fait de coming out. Ils savaient que j'étais comme ça, mais on n'a pas eu besoin d'en parler. Et à cette période-là, c'était tabou. Les gens n'en parlaient pas.
    Gilbert : Je n'ai jamais fait mon coming out dans la famille non plus, mais ils le savaient. Mes parents adoptifs étaient artisans tailleurs. [Il montre du doigt une vieille machine à coudre posée dans le salon.]C'était leur outil de travail. Je venais d'un milieu modeste.
Quand mes parents étaient à la retraite, on les emmenait en vacances chez les parents de Benigno. Le premier jour, on s'est présentés comme amis. Mais notre relation était quasiment officielle. D'ailleurs, ils nous mettaient dans le même lit.
Il n'y a que professionnellement où j'ai toujours menti. Lui non.
    Benigno : Dans l'hôtellerie, ça ne posait pas de problème.
    Gilbert : Chez nous aussi, il y avait beaucoup d'homos parmi les vendeurs, mais pas à la direction financière. Ça ne se faisait pas.
J'ai eu pendant vingt-cinq ans la même secrétaire. 
Quand Benigno m'appelait, je disais que c'était mon beau-frère. Elle ne me l'a jamais dit mais, à mon avis, elle le savait.
Elle n'était pas présente à l'enterrement de mon père. Quand je suis revenu après deux ou trois jours de congés, elle m'a dit qu'elle s'était posé la question et qu'elle avait décidé de ne pas venir. 
« Je ne voudrais pas que vous preniez ça pour de l'indifférence mais pour de la discrétion. »
Là, j'ai compris qu'elle savait des choses...
Depuis la retraite, je la revois toujours. Il y a quelques années, elle m'a demandé pourquoi je ne l'avais jamais dit.
Je lui ai répondu que je ne sentais pas de sympathie particulière de la hiérarchie par rapport à l'homosexualité. Il m'est arrivé d'avoir des discussions avec le directeur financier qui disait pis que prendre sur les homosexuels. Je lui répondais : 
« Ils n'ont peut-être pas choisi d'être homosexuels ».
Lui : « Eh bien qu'on les soigne ! »
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'étaler sa vie privée avec les gens avec qui on travaille : ne rien dire n'a jamais été pesant. On ne me posait pas non plus la question. D'autres personnes ont dû le deviner mais n'ont jamais fait d'allusions....
Les lieux de drague
    Benigno : La première fois, je ne m'en souviens plus. Il faut dire qu'il y en a eu beaucoup [rires]. Je viens d'un petit village de montagne, au nord de l'Espagne, où il n'y avait pas grand-chose. Je suis arrivé en France à l'âge de 18 ans, pour trouver du travail et fuir le régime de Franco. J'ai atterri chez des cousins. J'ai commencé à faire des rencontres ici, à Paris.
A cette époque, c'était encore plus facile que maintenant. Par un simple regard, on savait de suite si on était comme ça ou pas. Ça pouvait se passer dans le métro, en se croisant sur un trottoir... Il existait à Paris des lieux de drague dont on se refilait les adresses, dans des jardins, des cinémas... C'était pratique, le cinéma.
     Gilbert : Il y avait le parc Monceau, par exemple. Ou le cinéma de Barbès, le Louxor.
Moi, à 20 et quelques années, j'ai eu une longue relation de cinq ans avec un homme que j'ai totalement perdu de vue. Par hasard, il y a trois ans, je l'ai retrouvé, via un ami commun : il est marié et a deux enfants. A l'époque, j'étais son premier garçon – il avait eu une déception avec une fille. Il était très content de me revoir.
Les « jumeaux »
     Benigno : A l'extérieur, on reste discrets. Moi, je ne ressens pas le besoin de s'embrasser dans la rue ou de se tenir par la main. Ce sont des choses personnelles qu'on peut faire à la maison sans se donner en spectacle.
     Gilbert : Les gens dans l'immeuble croient que nous sommes frères [rires].
     Benigno : Parce qu'ils nous voient ensemble...
     Gilbert : ... et que ça ne leur vient pas à l'idée qu'on puisse être un couple.
     Benigno : Je ne sais pas si c'est pour blaguer : le gars du ménage nous appelait « les jumeaux » [rires].
 
En  couple  depuis  l  ’été  caniculaire  de  1976 ...........





(Benigno, 68 ans, chez lui à Paris, en janvier 2019)

°
Le mariage
     Benigno : On s'est mariés sitôt la loi passée.
Le 26 octobre 2013. Ça ne change rien aux sentiments, mais ça officialise quelque chose. On a organisé une fête dans un restaurant, avec quarante invités. Son frère et sa belle-s½ur étaient nos témoins.
     Gilbert : Le mariage, qu'on a soutenu, ça permet de rentrer dans une espèce de norme. Nous, on était déjà pacsés depuis que la loi l'a autorisé [en 1999]. Le mariage permet à l'autre de toucher une pension de réversion [une partie de la retraite du conjoint]. Nous, on avait déjà regroupé nos biens dans une société pour protéger l'autre au cas où il arriverait quelque chose.
Le mariage, c'est aussi un symbole. On fait partie officiellement d'une famille.
Quand Benigno a été opéré de la prostate, l'anesthésiste qu'il rencontrait ne voulait pas que je rentre dans le cabinet. « Mais qui êtes-vous, par rapport à lui ? » J'ai dit : « Je suis son conjoint. » Il m'a laissé entrer.
     Benigno : A mes frères, je n'ai jamais dit que je m'étais marié. Quand on était chez eux, l'une de mes nièces m'a posé la question. « Vous vous êtes mariés ? » J'ai dit oui. Le message est passé : ils sont au courant maintenant. Mais officiellement, elle seule le sait.
La retraite

      Benigno : A mon arrivée en France, j'ai commencé à travailler pour une entreprise de tricots, porte Saint-Martin, puis dans une entreprise de nettoyage. Avec un copain espagnol, je suis ensuite parti à l'hôtel du Méridien, puis j'ai travaillé 37 ans au Concorde Lafayette. J'ai commencé comme valet et terminé comme assistant gouvernant général. J'aimais mon travail. J'ai pris ma retraite à 60 ans pour lui, sinon j'aurais bien continué.
 
      Gilbert : Moi, j'ai travaillé au BHV jusqu'à 65 ans. A 60 ans, j'avais tous mes trimestres mais on m'a demandé de rester. Comme Benigno travaillait, ça ne m'a pas embêté. J'ai ensuite fait du bénévolat, comme trésorier dans une association franco-chinoise.
Depuis qu'on est tous les deux à la retraite, on voyage beaucoup. On revient de Barcelone là et on sera en février à Ténérife... On fait partie depuis un an de l'association Les Gais retraités, avec qui on fait des sorties. On a des amis dans l'immeuble, on vit là depuis vingt ans. ...
voisins, dont un couple qui vit sur le même pallier.
Pas que des homos, hein.....
 
Rameur et tapis

      Benigno : La vieillesse, on la réalise quand on commence à avoir mal aux articulations, à avoir de l'arthrose.
      Gilbert : Quand vous essayez de faire des choses mais que vous n'y arrivez plus. Il y a six ans, on m'a diagnostiqué une maladie neurodégénérative. Elle n'évolue pas. C'est pour cela que je vais au sport une heure tous les matins : c'est aussi important que les médicaments. Il y a une salle, en bas de notre immeuble. Je fais du cardiotraining, du tapis, du rameur...
J'ai très peur d'être dépendant. Ce serait un sacré boulot, pour lui...
      Benigno : Moi, je n'ai pas peur, je ne me pose pas la question. Je vieillis, on verra bien. Je m'occuperai bien sûr de lui.
Après 42 ans ensemble, on se connaît bien l'un et l'autre, on connaît nos goûts, nos habitudes. Lui est doué pour la paperasse, moi je fais les trucs manuels... Ce sont deux chemins qui vont en parallèle.
      Gilbert : Il y a quelques chamailleries, mais on ne s'est jamais disputés pour quelque chose de grave.
A l'époque, on ne savait pas que nous deux, ça allait marcher : on a essayé. ..!!!!!




"Chers lecteurs, chères lectrices, si vous avez 60 ans ou plus et souhaitez témoigner, écrivez-nous "
(ebrouze@rue89.com).
Emilie Brouze




                                 





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#Posté le vendredi 18 janvier 2019 08:20

Modifié le samedi 04 janvier 2020 16:48

saint valentin !!!!

MARIÉES APRÈS 72 ANS D'AMOUR,
VIVIAN ET NONIE VIENNENT DE FÊTER
LEURS NOCES DE COTON....
+
saint   valentin   !!!!+
Le  6 septembre 2014, Vivian Boyack, 91 ans et Nonie Dubes, 90 ans,
se sont  dit « oui » à Davenport dans l'Iowa,
un état du Mid-Ouest des Etats-Unis,
après 72 ans passés ensemble... 
Les deux femmes, qui viennent de fêter leurs noces de coton, se sont confiées au Guardian : 
« Tout se passe bien, car nous sommes ensemble depuis 73 ans. Nous ne pouvions simplement pas nous marier. Rien n'a vraiment changé, tout est pareil, c'est très bien » a expliqué Nonie, qui raconte qu'avec Vivian, elles passent leurs journées comme elles le faisaient avant leur mariage : elles s'occupent de leur appartement et se baladent en scooter électrique dans le village de retraités où elles habitent.
Lorsque nous avons publié l'annonce de leur mariage
sur le site internet de Jeanne Magazine l'année dernière,
vous avez été toutes très émues par leur histoire d'amour. Depuis, les deux femmes ont été submergées de messages de félicitations et de demandes d'interviews du monde entier. Vivian et Nonie ont décidé de raconter leur histoire dans les colonnes du journal local 
Le Des Moines Register.
Vivian et Nonie se sont rencontrées en 1942,
une époque où il était difficile d'évoquer son homosexualité. Ainsi, pendant de très longues années, elles ont vécu selon l'adage « vivons heureuses, vivons cachées».
Et ce n'est que depuis l'annonce de leur mariage qu'elles osent enfin vivre leur amour au grand jour.
Les deux femmes sont toutes les deux issues du milieu agricole.
Vivian était une jeune fille qui aimait  passer du temps dans sa chambre, en jouant des heures à l'institutrice avec ses poupées,
son rêve étant d'enseigner.
Nonie, à l'inverse, aimait être dehors, aider à la ferme,
jouer au basketball.
C'était un véritable garçon manqué qui s'est même cassé
une côte lors d'un match. Aucune des deux jeunes filles ne pensait à l'amour à cette époque. Mais un jour Nonie croisa Vivian et cette rencontre a tout changé. En 1942, elles fréquentaient la même université du nord de l'Iowa. Nonie se rappelle de ce fameux jour :
« Je peux vous dire exactement ce que Vivian portait ce jour-là. Une robe grise aux ourlets de velours noir et des perles en guise de gros boutons ». Mais ce n'est pas à cette époque qu'elles se sont parlé pour la première fois...
Après l'université, lorsque Nonie est retournée à Yale, sa ville natale, pour y travailler, elle entendit parler d'un poste d'enseignante et « pria pour que Vivian vienne à Yale pour y postuler ».
Par chance, Vivian apprit l'existence de ce poste d'enseignante et l'obtint. Elle rencontra Nonie, peu de temps après, qui l'invita au cinéma. Lorsque la journaliste leur en demande un peu plus sur ce qui s'est passé ensuite, les deux femmes, encore timides, marquent un temps d'arrêt, avant de révéler qu'il est encore difficile pour elles d'en parler, mais Nonie confie :
« aucune de nous ne sait ce qu'il s'est vraiment passé. Nous ne savions même pas que c'était quelque chose de spécial. J'étais juste poussée vers elle. C'est tout ». Vivian ajoute alors : « la main de Dieu était là. Et soudainement, nous étions amoureuses l'une de l'autre. ». A partir de là, les deux femmes expliquent qu'elles ont dû se cacher. Elles ont donc déménagé dans un appartement et les gens pensaient simplement qu'elles étaient deux jeunes colocataires. Mais au fil du temps, leurs amis s'éloignèrent du couple car ils les  suspectaient « de savoir ». Elles ont ensuite déménagé dans une autre ville car Vivian y avait trouvé un nouveau poste d'enseignante. Il leur fallait, là encore, être très discrètes, car comme Nonie le dit : « je suis certaine qu'autrement, j'aurais été licenciée ». Au fil des ans, elles ont appris à se connaître et à vivre ensemble. Nonie ne savait pas cuisiner et Vivian était incapable de tondre la pelouse. Elles se sont partagées ainsi les tâches ménagères et se sont construites une vie, même si le temps des vacances était toujours le moment de séparation, puisque chacune passait du temps dans sa famille respective.
Puis les années ont passé, Vivian et Nonie se sont fait construire une maison, elles ont voyagé à bord de leur Lincoln Town Car à travers les Etats-Unis et le Canada. Vivian était l'organisatrice de leurs voyages, elle planifiait les étapes impeccablement, tandis que Nonie, elle, se chargeait d'amener les éclats de rire.
Bien sûr, il y a eu des disputes au cours de leurs 72 ans de vie commune, mais elles ne duraient jamais très longtemps, « je suppose que c'est grâce à l'amour » confie Vivian.
Elles ont ensuite rejoint l'église paroissiale et ont chanté dans la chorale. Elles ont appris à connaître la famille de l'autre. Elles ont vieilli, ont été malades. Il y a 16 ans, Nonie a été si mal en point, qu'elle a passé trois mois à l'hôpital pour une infection au dos. Un moment très difficile pour le couple, mais Nonie s'en est sortie.
Après avoir traversé toutes ces étapes de la vie en cachant leur amour, elles avouent qu'à certains moments elles auraient aimé pouvoir vivre comme tous les couples « normaux ». Mais après avoir gardé le silence si longtemps sur leur amour, il leur semblait
impossible de le rendre public
même une fois le mariage pour tous devenu légal en Iowa en 2009.
Jusqu'au jour où Jerry Yeast, un ancien ami de l'université,
leur rend visite. Lui, qui ne les voyait alors que comme deux amies vivant l'une  avec l'autre, remarqua qu'il n'y avait qu'une chambre dans la maison, et un seul lit.
Jerry considéra alors que de découvrir ainsi l'intimité du couple était un geste de la part de Vivian et Nonie, qui 
« ont partagé quelque chose avec lui ». Alors que Jerry était convaincu que le mariage était uniquement réservé à un homme et une femme : « ces deux femmes m'ont permis avec le temps de comprendre l'importance du mariage pour tous. Et je les remercie.   ».
C'était la première fois que Vivian et Nonie
parlait de leur relation avec quelqu'un :
« J'étais stupéfait. Et puis je leur ai dit : Mais on est en Iowa ! Vous devriez vous marier ! ».
Les deux femmes n'ont pourtant pas eu l'envie de se marier tout de suite. Puis un jour, elles ont compris que cela était dû au fait qu'elles avaient été silencieuses pendant si longtemps. Jerry, quant à lui, était convaincu que « leur mariage serait une source d'inspiration pour tout le monde ».
Ainsi, le 6 septembre dernier, leur mariage fut célébré dans cette église qu'elles fréquentaient depuis si longtemps, par La révérend Linda Hunsaker. Pour la femme d'église, c'était une première :
« Vivian et Nonie font partie de l'église depuis 1947.
Nous les voyons depuis longtemps comme un couple.
Personne ne leur a pourtant jamais demandé si c'était le cas,
mais personne ne pouvait l'ignorer. Lorsque vous ne connaissez pas la personne, il est facile de faire des déclarations sur ce qui est juste et ce qui ne l'est pas.
Mais lorsque vous connaissez cette personne, que vous la côtoyez au quotidien, que c'est ce que Dieu souhaite,
alors vous voulez le meilleur pour elle. ».
Nonie avoue « avoir tremblé comme une feuille » quelques minutes avant la cérémonie,  alors que les deux jeunes mariées prenaient place dans leur chaise roulante :
« J'étais face à toutes ces personnes. J'ai trouvé cela merveilleux. Je ne me suis jamais sentie aussi bien devant autant de monde. »
La révérend Hunsaker ne reçut qu'un commentaire négatif
parmi des douzaines d'autres positifs dans les jours qui suivirent. Quant à Jerry, il prit conscience du changement qui s'opéra entre les deux femmes les jours d'après :
« J'ai commencé à les entendre s'appeler par des petits noms affectueux, chose qu'elles n'avaient jamais fait en public.
Elles avaient appris à vivre cachées, et désormais elles pourront vivre leur amour aux yeux de tous ».
Le 24 juillet 2016, à 93 ans Vivian Boyack s'est éteinte aux côtés de son épouse......
=
saint   valentin   !!!!
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#Posté le jeudi 14 février 2019 15:41

Modifié le mercredi 27 novembre 2019 12:43

Être gay et proche aidant ......

Être  gay  et  proche  aidant ......
.....
Être proche aidant, c'est aider une personne en perte d'autonomie ou non autonome avec laquelle on entretient un lien affectif (ami.e, conjoint.e, membre de la famille, etc.). On estime qu'au Québec 1 personne sur 4 est proche aidante, autant dire que cette réalité touche quasiment tout le monde à un moment ou à un autre de sa vie.
Pourtant, dans les communautés LGBTQ+ peu de personnes s'identifient comme telles. 
Il faut dire que ce concept est trop souvent perçu comme limité aux couples hétérosexuels et à la famille biologique alors que les personnes LGBTQ+ deviennent plus souvent proches aidants de leurs ami.e.s, de leur ex et de toutes les personnes qui constituent leur « famille choisie ». Ce manque d'auto identification au rôle de proche aidant les empêche d'accéder aux services d'aide et d'accompagnement qui existent comme les ressources d'information, les services de répit,
d'aide à domicile ou de soutien psychosocial.
 
À cela s'ajoute d'autres obstacles, comme la question de la divulgation ou non de l'identité LGBTQ+ du proche aidant ou de la personne aidée. Les personnes LGBTQ+ qui ont subi de la stigmatisation au cours de leur vie, comme les aînés par exemple, peuvent être réticentes à l'idée de dévoiler leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. 
 
La question du lien qui unit les deux personnes va pourtant très vite surgir en utilisant les services d'aide et sans démonstration manifeste d'ouverture à la diversité sexuelle et de genre, certaines personnes LGBTQ+ peuvent ne pas se sentir à l'aise de se révéler. Cela ajoute un stress supplémentaire qui peut les décourager à demander de l'aide. Être proche aidant peut pourtant devenir un rôle très prenant et sans aide extérieure ou accompagnement, ces personnes courent un risque accru d'épuisement et d'isolement social. 
 
Pour répondre à cette situation, la Fondation Émergence en partenariat avec l'Appui Montréal a mis sur pied le programme Famille choisie. Ce programme a pour mission de joindre les proches aidants LGBTQ+ pour les soutenir, les renseigner et les aider à développer des connaissances qui leur seront utiles dans leur rôle. 
 
Ce projet comprend trois volets : 
 • Une campagne d'information et de sensibilisation auprès des communautés LGBTQ+ sur le concept de proche aidant. 
 • Un service de visite amicale avec un bénévole LGBTQ+ afin de favoriser les liens entre les membres ces communautés et de lutter contre l'isolement des proches aidants LGBTQ+.
 • Des ateliers d'information mensuels destinés aux personnes LGBTQ+ leur permettant d'acquérir des compétences utiles à leur rôle de proche aidant (actuel ou futur) et d'obtenir des renseignements sur les services d'aide existants. Chaque mois c'est une thématique différente qui est abordée : les joies et les défis d'être proche aidant, les services offerts par le réseau de la santé, le mandat d'inaptitude, les directives médicales anticipées, etc.    
 
Pour plus d'information, s'inscrire aux ateliers d'information ou au service de visite amicale :
www.fondationemergence.org/famille-choisie
courrier@fondationemergence.org
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#Posté le mercredi 27 novembre 2019 08:11

Modifié le vendredi 24 janvier 2020 16:00

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